L’origine du karaté
moderne se situe bien entendu au Japon au début du
20°siecle et plus précisément à Okinawa
comme tout le monde le sait.
Mais nous remonterons un peu plus loin dans le temps pour
comprendre un peu mieux.
Avec un fait important vers le V°
siècle de notre ère, que fut l’arrivée
dans un monastère d’étape chinois appelé
Shaolin d’un moine indien qui se nommait Boddhidharma.
Ce moine indien apporta avec lui un système d’éducation
physique qu’il enseigna aux moines rendus malades par
leurs trop longues séances exclusivement méditatives.
Cette gymnastique était sans doute codifiée
sur la base d’une méthode de combat indienne
dont le moine indien avait connaissance.
Il est considéré par les historiens comme la
base de tous les systèmes chinois du système
externe, c’est à dire la méthode de combat
appelée Kung-Fu qui va essaimer à travers la
Chine et tout le sud-est asiatique.
On dénombre plus de 400 styles de Kung Fu
Cette gymnastique évolua à
travers les siècles en une méthode de combat
légendaire due aux attaques incessantes que subissaient
les monastères en ces temps
Cet art devint une science des coups frappés à
mains nue de très haut niveau et une véritable
synthèse entre les connaissances physiques et physiologiques,
et d’ordre spirituel pour une efficacité qui
passa dans la légende.
OKINAWA
Les îles Ryu-Kyu et Okinawa,
en tant que lieu de passage stratégique pour le commerce,
etaient très convoités par les pays les entourant
Donc souvent accosté par les bateaux de commerce chinois,
pèlerin et pirates. Ces derniers sont les premiers
à avoir introduit des rudiments de boxe chinoise appelée
le TO-DE ( main de chine ) Okinawaïen.
Ensuite les Iles Ryu-Kyu furent envahies par les Chinois puis
les Japonais imprégnant de leurs cultures les habitants
d’Okinawa.
C’est au 18° siècle que se constitue la base
de l’Okinawa-Te , à savoir Naha-te, le Shuri-te
et le Tomari-te. ( trois villes d’autre fois confondus
aujourd’hui dans la seule Naha )
A partir de la, l’Okinawa-te
commence vraiment à se structurer et se codifier mais
en secret, puis uniquement sous domination japonaise où
les armes etaient interdites pour les gens du peuple.
Nous arrivons donc au 19°siecle
avec des noms à retenir ; Sokon Matsumura ( 1809-1896
) à l’origine Shuri-te et Kanryu Higaonna ( 1845-1916
) à l’origine du Naha-te
Shuri-te
Sokon Matsumura eut parmis ses nombreux
élèves deux disciples Anko ITOSU et Anko AZATO
Anko ITOSU ( 1832-1916 ) fut le lien
indispensable pratiquement unique entre la traditionnel et
le développement d’un art confronté à
un monde moderne.
Grand pédagogue et grand spécialiste des katas
il fit accepter entre 1900 et 1903 l’Okinawa-te dans
le programme d’éducation physique des écoles
secondaires. C’est pourquoi, dans un but de prosélytisme
et dans un souci pédagogique, il codifia des kata traditionnels
en des katas plus cours et mieux adaptés aux enfants.
( les Pinans et mains fermés ).
De grands hommes furent ses élèves qui devinrent
également des maîtres dans l’art de la
main de Chine et des pionniers dans la propagation de cet
art. Parmi eux Kenwa MABUNI et Gichin FUNAKOCHI.
Naha-te
Kanruo Higaonna ( 1845- 1916 ) grand
maître du Naha-te restera dans son enseignement très
proche des katas originaux chinois, lui-même ayant étudié
à la source dans le sud de la Chine pendant plus de
15 ans. Parmi ses élèves, Kenwa Mabuni et Chojun
Miyagi ( 1888- 1953 ), ce dernier codifiera réellement
le style de Higaonna, fera des ajouts et sera le fondateur
du Goju-Ryu vers 1929.
La signification ésotérique et le travail interne
sont restés très présents dans les katas
de ce style.
Tomari-te
Ce style ne diffère guère
du Shuri-te, et ne tranche pas sur les deux précédents,
mais cependant quelques katas sont originaires de cette ville
et entre autres le fameux et très populaire en compétition
UNSU.
Deux grands noms de ce style Chotoku Kyan et Aragaki Ankichi.
D’Okinawa au Japon
En 1922 Gichin FUNAKOCHI, après
plusieurs démonstrations plus que convaincantes, fut
envoyé au Japon en tant que représentant de
l’Okinawa Shobu Kaï pour promotionner et diffuser
cet art venu du sud.
Il y restera définitivement, victime de son succès
il se vera rapidement submerger.
Il entamera une lente transformation de l’art traditionnel,
ce qui deviendra le Shotokan. ( création de nouveau
katas, changement des noms originels des katas en termes japonais
). C’est lui qui remplaça les idéogrammes
kara-te ( main de Chine ) par kara-te ( main vide) Tout cela
dû au racisme des japonais et le fait que le japon s’apprêtait
à envahir la Chine en ce temps là.
Le Shotokan se transforma encore plus par la suite avec Yoshitaka
FUNAKOSHI qui modifia certains katas et en ajouta d’autres
pour une forme plus sportive.
Les successeurs et dirigeants de la
JKA ( Japan Karate Association ) Nishiyama et Nakayama ferons
basculer le Shotokan et le karaté moderne par leur
politique de propagation de leur art dans une pratique sportive
à part entière.
Grand maître également de l’ère
moderne, Kenwa MABUNI ( 1889-1952 ), élève de
Itosu et de Higaonna, s’installa au Japon en 1929. A
Osaka très exactement où il créa le Shito-Ryu,
synthèse des deux style qu’il avait appris, le
Shuri-te et le Naha-te , très proche du Shotokan des
premier temps puisqu’il était élève
de Itosu en même temps que Gichin Funakuchi avec qui
il etait d’ailleurs très ami.
Le Karaté avait commencé sa propagation à
travers le monde avec une étape importante dans son
propre pays, mais la machine etait en marche.
Surtout grâce à la JKA qui avait mis en place
la détection des meilleurs pratiquants des universités
pour les former et en faire des experts efficaces et redoutables
bien sûr sous une optique toujours de plus en plus sportive,
pour les
envoyer à travers le monde en temps qu’ambassadeurs
du Karaté.
Les premières compétitions
de karaté ont lieu en 1957 après la mort de
Maître Funakoshi.
C’est ainsi que notre pionnier
du karaté français, Monsieur Henry Plée,
fit venir au début des années 50 60, après
avoir visité le japon des jeunes experts qui sont devenu
nos grands maîtres actuels comme KASE senseï, KANASAWA
senseï pour le Shotokan ou bien NANBU senseï pour
le Shito-Ryu.
La France remporte son premier championnat
du monde en 1972 et crée la FFKAMA en 1975.
Depuis, la France est devenue la première
nation au monde du karaté, la référence
pour les autres pays, la France domine le karaté sportif
mondial.
Depuis 1994, quatre titres de championne du monde consécutifs.
En conclusion je dirais que le karaté
a beaucoup évolué et qu’il s’est
adapté au fur et mesure à son temps mais il
ne faut pas oublier nos racines, au risque de se perdre.
Trois grandes écoles de karaté
représentent le karaté moderne dans le monde
l’art originel de l’Okinawa-te, c’est à
dire le Shotokan, le Shito-Ryu et le Goju-Ryu.
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Historique du
Shito-Ryu Karaté-Do.
Kenwa Mabuni, le fondateur
du Shitô ryu karaté do est né le 14 Novembre
1889 à Shuri dans l'île d'Okinawa.
La famille Mabuni
descend des seigneurs du Royaume du Ryûkyu (appellation
classique d'Okinawa). Enfant, Kenwa Mabuni est de santé
très fragile et cherche le moyen de devenir plus fort.
A cette époque
le célèbre maître Ankô Itosu habite
le Shuri. |