PLANTATION PILOTE

 




 


Il a neigé sur la plantation : l'activité souterraine des brûlés fait fondre la neige

 

 

 


Printemps : le brûlés se touchent sur les rangs

 

 

 

 

 



Notre plantation témoin

Nouveau : depuis mai 2006, 10 hectares de plus

Venez découvrir notre plantation pilote révolutionnaire, une partie de 6 hectares plantés en 1997-98-99 et une partie de 10 hectares plantés en mai 2006. Dans un cadre magnifique, vous pouvez, sur demande, apprécier le travail d’expérimentation et de recherche effectué par Monsieur Roger Ribes et ses collaborateurs. Un travail guidé par la passion qui se trouve aujourd’hui récompensé par des résultats de récolte de truffes exceptionnels. Monsieur Ribes vous fait volontiers profiter de ses conseil, parfois surprenants mais résolument efficaces, en matière de préparation de terrain, plantation, irrigation, taille et entretien de la truffière.

Les résutats exceptionnels sont, en dehors du travail fourni, dûs aux plants issus de la Pépinière Ribes, plants inoculés aux truffes et au mycélium, qui sont cultivés et commercialisés aujourd'hui dans la Pépinière Wollner. La plantation présente plusieurs particularités qui sont, entre autres, les arbres "mixtes", c'est à dire un noisetier Colurna planté très près d'un chêne vert. Cette "cohabitation" donne une récolte très hative ( 3ème année pour le vert, 4éme année pour le Colurna).

Une autre particularité de cette plantation sont les chênes kermès qui, à notre connaissance, constituent une première mondiale ; ce sont les premiers chênes kermès mycorhizés par T. melanosporum et producteurs de truffes. D'ailleurs, en mai 2006 nous avons misé sur le chêne kermès : les 10 hectares d'extention sont plantés en quasi-totalité en chêne kermès. Vu le bon résultat de production constatés sur le kermès, nous continuons à faire confiance en cet arbre. Puis, il faut penser au travail de taille des arbres ; le chêne kermès ne demande pratiquement pas de taille et il sera donc facile de garder l'ouverture du milieu. De plus, la taille définitive de cet arbre permet une grande densité de plantation avec une optimisation de la surface planté. Nous les avons installés à 4 m sur 1,5 m.

Sur une parcelle de 1 hectare, nous allons expérimenter plusieurs combinaisons d'arbres mixtes. Nous avons planté les rangs à 4 m avec un kermès chaque 6 m. Entre les kermès, il y aura des mixtes chêne vert / pubescent, pubescent / noisetier colurna, chêne liège / pubescent, liège / noisetier colurna, colurna / chêne vert, chêne chevelu / vert, etc.

Tous les arbres plantés en mai 2006 ont été paillés avec un paillage plastique spécial vigne micro-perforé, en carrés de 1x1 m. Ceci pour faciliter la reprise des arbres, éviter les mauvaises herbes au pied du plant et pour pouvoir réduire l'apport d'eau. L'irrigation se fait actuellement par goutte-à-goutte : 1 goutteur 2 L/h au pied de l'arbre à 0-20 cm (donc sous le paillage). Ce pallage restera en place maximum 2 ans.

Nous recevons régulièrement des visites de trufficulteurs et de techniciens et scientifiques de la truffe. Cette plantation témoigne de la compétence de notre équipe et de la confiance que nous avons en nos plants. En effet, tous les plants sont issus de la Pépinière Ribes et de la Pépinière Wollner..

Le 15 octobre 2003, nous avons eu l’honneur d’accueillir Monsieur Pierre Sourzat de la Station trufficole du Montat. Voici l’article que Monsieur Sourzat a brillamment rédigé suite à cette visite :

Par Pierre Sourzat, Station Trufficole du Montat :

Roger Ribes, pionnier de la trufficulture sur sols acides dans les Pyrénées orientales.

Le 15 octobre 2003, Roger Ribers et ses associés, Nina Wollner et Pierre Olloix, accueillaient une délégation de la Station trufficole du Montat pour une visite technique.

La journée débutait par la découverte des aménagement de la pépinière dans laquelle Nina Wollner, jeune femme au charme nordique, avait déjà installé les systèmes de croissance des arbres mycorhizés pour la future campagne : 30000 plants contrôlés par le Ctifl dont 20000 en chêne kermès déjà réservés pour 11 ha de plantations (1700 plants par ha), une serre impeccable pour un travail rigoureux.

La deuxième partie de la journée était consacrée aux plantations réalisées en 1997, 98, 99, dans un paysage de petites montagnes au pied du Canigou sur d’anciennes vignes de cépage Carignan. Les plantations s’étendent actuellement sur 6 ha avec principalement des chênes verts et des chênes kermès en haute densité (4500 plants / ha) sur des lignes séparées de 5 m. Un forage à 180 m de profondeur qui débite 11 m3/h alimente en eau via une réserve des stockage de 15 m3 le système d’irrigation. Celui-ci a fonctionné pendant les 4 premières années avec des goutteurs puis, à partir de l’été 2003, avec des micro-asperseurs « Dan » (35 litres/h).

Ces plantations ont la particularité d’être situées pour les 2 tiers sur sols calcaires et pour l’autre tiers sur sols acides avec sous-sol granitique ou schisteux. En réalité, les sols acides à pH 6 ont été amendés en calcaire (environ 15 tonnes/ha) avec pour résultat des teneurs en calcaire total entre 1 et 2 % et un pH voisin de 8. Curieusement, la production, qui a débuté dès la quatrième année, est principalement concentrée sur les sols amendés avec différents calcaires broyés. En 2002-2003, la récolte a atteint une vingtaine de kilos sur près de 2 ha âgés de 5 années.

La taille des arbres est pratiquée de façon à limiter la hauteur des chênes verts à 1,80 m et la longueur des branches latérales perpendiculaires entre 30 et 50 cm. L’arrosage est minimum même si, dans la période de forte canicule de l’été 2003, 20 mm ont été apportés en 2 fois pendant la nuit toutes les semaines. Entre les lignes, l’entretien est effectué depuis 3 ans par girobroyage de l’herbe naturelle (chiendent). Sur les rangs, un passage de glyphosate sur 60 cm de large de part et d’autre du rang maintient une bande propre. Ce désherbage chimique, jugé désormais inutile par Roger Ribes, sera stoppé à partir de 2004.

Le dynamisme d’une équipe courageuse investie sur les contreforts des Pyrénées servira d’exemple aux trufficulteurs de Midi-Pyrénées qui ont décidé d’un voyage technique les 20 et 21 mars sur ces plantations